J’ai eu la chance, au début de l'été 2018 de connaître le travail du zoologiste et naturaliste allemand Ernst Haeckel, notamment l’ensemble de planches qui composent l’encyclopédie Kunstformen der Natur (1899).

J’ai pu y découvrir l’existence des radiolaires. Il s’agit d’un ordre de protozoaires marins comprenant des milliers d’espèces différentes et qui, pour la plupart, sécrètent au cours de leur vie une coquille siliceuse en forme de cage ajourée, d’aiguilles ou même d’étoiles. Parmi cette multitude de formes, ce qui m’a le plus interloqué, c’est à quel point elles étaient différentes de ce que l’on est habitué à rencontrer dans la nature. Leurs formes parfois strictement symétriques, et parfois follement surprenantes sont pour moi une mine d’or à exploiter au profit de ma créativité.

 

 

Au cours de la session d'automne 2018, j’ai pu m’exercer à reproduire plusieurs spécimens en verre soufflé, inspirés notamment de l’espèce des Stylatractus. Mon but final, et ce depuis que j’ai découvert ces protozoaires, est de réinterpréter leurs formes, et de créer ma propre « planche » composée de radiolaires en verre.

Pour ce projet, il m’a fallu parcourir les pages des œuvres de Haeckel, et chercher parmi ces gravures plusieurs spécimens assez intéressants et simples formellement afin de pouvoir les reproduire en verre. En plus des reproductions du naturaliste allemand, j’ai aussi parcouru plusieurs vues microscopiques de ces créatures, qu’elles noient au microscope optique ou électronique.

 

 

J’ai pu alors réunir plusieurs exemples variés afin de composer une planche complète et hétérogène. En consultant mes sources d’inspiration directement durant le processus de réalisation, j’ai pu m’en imprégner pleinement et créer plus d’une quinzaine de modèles en verre soufflé variés. Afin de créer les motifs si particuliers propres aux radiolaires, cette cage de silice ajourée, j’ai choisi d’utiliser la technique du jet de sable.