Afin de concevoir ce projet, je me suis avant tout inspiré d’une œuvre d’Anand Varma, photographe pour National Geographic. Sur celle-ci, on voit un Ophiocordyceps Unilateralis ayant déjà complètement infecté son hôte, une fourmi Dinoponera Longipes.

 

L’intention de Varma était de montrer que l’on peut trouver de la beauté même dans les évènements naturels qui nous semblent horribles et repoussants. Partant de cette idée, il a créé toute une série d’images, appelée Mindsuckers, représentant chacune un parasite et son hôte. La fourmi et son Cordyceps m’ont particulièrement touché puisque j’avais lu une rubrique parlant d’un cas similaire auparavant dans L’Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu, un livre de l’auteur français Bernard Werber que j’affectionne.

En approfondissant mes recherches, j’ai découvert le processus parasitaire du champignon se développant à l’intérieur de l’insecte, prenant le contrôle de ses membres et de son esprit afin d’aller à un endroit propice à sa multiplication, le tout en créant de nouvelles formes sortant de la fourmi. Cela m’a fasciné, par la violence que peut créer un si petit champignon, et par ce côté invisible, presque inconnu par le grand public.